la côte de Lauzon une population de 295 âmes[1] avec à peu près 508 arpents de terre sous culture. Chaque famille possède un fusil et un pistolet. Cette simple indication du recensement peint la vie toute de luttes des premiers colons. Un plan du gouvernement de Québec, qui fut dressé entre les années 1685 et 1709 par le lieutenant des troupes Decalogne, nous montre que toutes les terres qui bordent le fleuve étaient alors défrichées[2].
Le vaillant Couture, âgé de 64 ans[3], a vu sa famille s’augmenter. Il ne peut plus, maintenant comme autrefois, entreprendre au service de son roi de longs et pénibles voyages. S’il veut pourvoir à la subsistance de ses nombreux enfants, il lui faut surveiller son exploitation.
Dans les manuscrits qui nous ont été conservés, les intendants et les gouverneurs harcèlent les ministres de demandes de faveur. Chacun fait valoir ses mérites. Les uns, énumè-