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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 2.djvu/111

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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

sauvage et bien pittoresque de vos montagnes, je pourrais aller travailler ; je voudrais un climat modéré pour Maurice, et pour moi des paysans parlant français. Les environs de Genève ne me paraissent pas assez énergiques comme paysage, et je voudrais fuir les Anglais, les buveurs d’eaux, les touristes, etc., etc. — Je voudrais encore vivre à bon marché, car j’ai gagné deux procès et je suis ruinée.

Votre livre m’a été apporté par un inconnu que je n’ai pas reçu : j’étais au lit avec mon rhume et ma fièvre, ni plus ni moins que la princesse Uranie. Je ne sais si c’était un simple messager ou un de vos amis ; je l’ai fait prier de repasser et n’en ai plus entendu parler.

Tout à vous.


CLXXXIII

À M. JULES BOUCOIRAN, À NÎMES


Lyon, 23 octobre 1838.


Cher Boucoiran,

Je serai à Nîmes le 25 au soir ou le 26 au matin. Ne vous occupez pas de me faire arriver (je ne sais si je quitterai le bateau à Beaucaire ou à Avignon, cela dépendra des heures), mais occupez-vous, dès à présent, de me faire repartir. Il faut que je sois à Perpi-