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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 2.djvu/58

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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

Bonjour, bon Franz.

Venez nous voir le plus tôt possible. L’amour, l’estime et l’amitié vous réclament à Nohant. L’amour (Marie) est un peu souffrant. L’estime (c’est Maurice et Pelletan) ne va pas mal. L’amitié (moi) est obèse et bien portante.

Marie m’a dit qu’il était question d’espérance de Chopin. Dites à Chopin que je le prie de vous accompagner ; que Marie ne peut pas vivre sans lui, et que, moi, je l’adore.

J’écrirai à Grzymala personnellement pour le décider aussi, si je peux, à venir nous voir. Je voudrais pouvoir entourer Marie de tous ses amis, pour qu’elle aussi vécût au sein de l’amour, l’estime et l’amitié.

Il paraît que vous avez été archisublime dans vos concerts ; Calamajo[1] m’écrit à propos de vous : Suona come Ingres disegna.

Bonsoir ; je suis accablée de travail. Soyez assez bon pour faire passer à Buloz le manuscrit que je vous envoie, — et à Blanche la lettre ci-jointe. — Je ne sais pas son adresse. Je ne m’en souviens jamais. Portez-vous bien. Venez vite et aimez-moi.

Ne tardez pas à faire remettre votre portrait à Calamatta. Il en est fort pressé.

Ayez la bonté aussi, mon vieux, de cacheter le paquet avant de l’envoyer à la Revue, rue des Beaux Arts, 10. Si vous le remettiez vous-même, cela me

  1. Lui i Calamatta.