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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 5.djvu/79

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présentée à l’Odéon. Comme toutes ces nouvelles n’ont rien de malveillant, j’espère que les rédacteurs voudront bien comprendre qu’elles peuvent mettre, dans la vie des gens quelconques, certains quiproquos embarrassants et leur faire écrire à leurs amis et connaissances mystifiés beaucoup de lettres inutiles. Je leur en demande donc la rectification bénévole. Je n’ai pas gagné à la loterie, je ne fais rien bâtir, je fais une pièce dont le titre n’est pas fixé et dont le sujet n’est pas tiré de Valvèdre. Mon fils n’a pas fait de pièce pour l’Odéon, et, quand il sera en répétition, il s’en occupera lui-même. Enfin, je ne suis pas à Paris, et il n’y a absolument rien, dans ma vie, qui offre le moindre intérêt de nouveauté et de curiosité au public parisien.

GEORGE SAND.


DLXXXIII

À M. ARMAND BARBÈS, À LA HAYE


Palaiseau, 15 janvier 1865.


Cher ami,

Combien je suis touchée de tout ce que vous m’écrivez ! Vos souffrances, votre courage invincible, votre affection pour moi, voilà bien des sujets de douleur et de joie. Vous vous êtes cramponné à l’exil, et il a