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Page:Sand - Francia.djvu/98

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de se jeter comme ça dans les bottes des cosaques… C’est lâche ! On n’est qu’un pauvre, un sans pain, un rien du tout, mais on crache sur tous ces plumets ennemis. Nos alliés ! ah ouiche ! Un tas de brigands ! nos amis, nos sauveurs ! Je t’en casse ! Tu verras qu’ils mettront le feu aux quatre coins de Paris, si on les laisse faire ; léchez-leur donc les pieds ! N’y retourne plus chez ce Russe, ou je le dis à Guguz.

— Si tu le dis à Guzman, il me tuera, tu seras bien avancé après ! Qu’est-ce que tu deviendras sans moi ? Un gamin qui n’a jamais voulu rien apprendre et qui, à seize ans, n’est pas plus capable de gagner sa vie que l’enfant qui vient de naître !

— Possible, mais ne m’ostine pas ! Ton Russe…

— Oui, disons-en du mal du Russe, qui peut nous faire retrouver notre pauvre maman ! Si tu savais t’expliquer au moins ! Mais pas capable de faire une commission ! Il paraît que tu lui as mal parlé ; il a dit que, si tu y retournes, il te tuera.

— Voyez-vous ça, Lisette ! Il m’embrochera dans