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Page:Sand - Souvenirs de 1848.djvu/353

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VII

LA MAISON DÉSERTE
NOUVELLE D’HOFFMANN

[1]


Que fait là ce jeune homme ? Pourquoi regarde-t-il ainsi dans un miroir au milieu d’une promenade publique ? Il faut qu’il ait l’esprit un peu égaré. — N’en doutez pas ; il est à demi fou : c’est un personnage des contes d’Hoffmann. Un de ces jours, il a remarqué, parmi les somptueux hôtels qui bordent le côté droit du boulevard, une petite maison à un seul étage, mal entretenue, triste, silencieuse, et, suivant toute apparence, inhabitée. Sa première pensée a été que le propriétaire de cette maison avait bien tort de laisser à l’abandon un immeuble qui, dans un pareil quartier, pourrait rapporter un revenu considérable. Il était naturel d’avoir cette idée ; elle doit traverser la tête

  1. À propos d’un dessin de M. Maurice Sand.