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Page:Sand - Tamaris.djvu/292

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la Bonne-Mère affirmait lui avoir parlé la veille, à sept heures du soir. C’est ce garde, déjà informé, qui lui avait appris la mort de la Zinovèse. La Florade s’était mis à courir à travers bois dans la direction du poste. Depuis ce moment, personne ne l’avait revu. Les gardes-côtes n’avaient pas signalé d’autre passant sur les sentiers de la falaise que Pasquali et Marescat lui-même, qui avait marché et cherché en vain une partie de la nuit, tandis que Pasquali cherchait de son côté.

— Le brigadier cherchait-il aussi ? demandai-je à Marescat tout en m’habillant à la hâte.

— Oui, c’était son devoir. Quoiqu’il fût en prière depuis sept heures jusqu’à minuit auprès du corps de sa femme, il a commandé les recherches, et il y a été aussi de temps en temps ; mais dans tout ça il n’y avait que M. Pasquali et moi d’inquiets. Tout le monde disait : « Ça aura fait de la peine à l’officier, de voir la brigadière morte ; il n’aura pas pu se décider à entrer au poste, il sera retourné par les bois, et, à présent, il est bien tranquille à son bord. »

— Et pourquoi n’en serait-il pas ainsi ? Au lieu d’explorer les bois, ne vaudrait-il pas mieux aller au port de Toulon ?

— C’est ce que M. Pasquali est en train de faire. Il a été prendre un bateau à la Seyne, mais il m’a dit : « Va voir au quartier de Tamaris, et, s’il n’y est pas, tu diras au docteur de s’inquiéter. »