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Page:Sand Flaubert - Correspondance (Amic Calmann-Levy 1904).djvu/9

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LINA SAND


Le nom de Lina Calamatta, petite-fille de Houdon, qui devint par son mariage avec Maurice Sand, non pas la bru, mais la vraie fille de George Sand, doit demeurer lié à jamais à la Correspondance de l’auteur de La Mare au Diable et de ses correspondants.

Cette femme supérieure, si modestement admirable, voua sa vie à la grande âme qu’elle appelait si joliment « bonne mère » et que d’autres ont nommée « la bonne dame de Nohant ». Elle fut le ministre secret de ses charités et, sans ostentation, sans phrases, elle s’ingénia à écarter de l’existence de madame Sand tous les ennuis ou les soucis qui auraient pu l’atteindre. Agir et s’effacer, ces deux verbes résumèrent sa vie.

Quand la mort eut séparé Lina Sand de celle qu’elle aima d’un amour si profond et si tendre, son unique pensée fut de faire revivre son souvenir. C’est ainsi