Page:Sand Musset Decori - Correspondance.djvu/53

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vous aviez répondu : tous les deux, je croîs. — Ma folie a été de ne vous en montrer qu’un, George, et quand l’autre a parlé, vous lui avez

répondu comme à[1]

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

À qui la faute ? À moi. Plaignez ma triste nature qui s’est habituée à vivre dans un cercueil scellé, et haïssez les hommes qui m’y ont forcé. Voilà un mur de prison, disiez-vous hier, tout viendrait s’y briser. Oui George, voilà un mur ; vous n’avez oublié qu’une chose, c’est qu’il y a derrière un prisonnier.

Voilà mon histoire toute entière, ma vie passée, ma vie future. Je serai bien avancé, bien heureux, quand j’aurai barbouillé de mauvaises rimes les murs de mon cachot ! Voilà un beau calcul, une belle organisation de rester muet en

  1. Partie du verso enlevée par la coupure. Alf. de M. semble avoir voulu couper tout ce qui contenait des noms propres.