Aller au contenu

Page:Soubhadra Bhikshou - Catéchisme bouddhique, 1889.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

femme et son fils Râhula, que la princesse Yasôdhara lui avait donné.

28. Son père et la princesse Yasôdhara ne cherchèrent-ils pas à le détourner de son projet ?

Il ne le leur confia pas, mais préféra fuir secrètement, craignant que les supplications de son vieux père et les larmes de sa femme ne le fissent vaciller dans sa résolution[1].

    duque à une autre nouvelle. Celui à qui la vie suffit doit être content : aucun dieu aucun diable ne peut la lui prendre. La destinée de l’homme ne repose que sur son être intime, sur sa propre volonté ; il a devant lui d’innombrables existences, dans lesquelles il recueillera les fruits de ses bonnes, comme de ses mauvaises actions. Mais celui qui est dégoûté de cette existence sans cesse renouvelée, avec ses joies et ses douleurs, a devant lui le chemin qui mène à la délivrance. Il n’a qu’à le suivre d’un cœur ferme et, par ses propres forces, il atteindra ce but sublime, où son individualité, naturellement restreinte, souffrante et coupable se fondra pour toujours dans l’Éternel. Telle est la félicité suprême vers laquelle tendent, consciemment ou inconsciemment, tous les êtres vivants, et que les illusions trompeuses les empêchent de trouver.

  1. La reine Mâya ne vivait plus ; elle était morte sept jours après la naissance du prince. C’est là le sort de la mère d’un Bouddha futur ; le sein qui a porté un de ces flambeaux du monde, ne pouvant plus nourrir de simples mortels.