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Page:Stahl - Maroussia, 1878.djvu/75

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UN CONTE DE BRIGANDS.

contre des noirs ; puis elle alla d’un air indifférent à l’endroit marqué par sa pierre blanche. Quand elle l’eut retrouvée, elle dit : « Mon Dieu ! » et poussa un grand soupir ; mais il ne s’agissait pas de soupirer seulement. Elle s’adossa au rocher comme la première fois et fit tout de suite sa seconde culbute. La haute porte de pierre qui simulait le rocher était, paraît-il, arrangée pour se refermer toute seule. La voici remise bien vite sur ses pieds et debout sous la galerie ; elle se met à marcher, puis à courir.

« Au bout d’une demi-heure, elle arriva à un point auquel aboutissaient plus de dix chemins s’en allant tous dans différentes directions. Lequel prendre ? C’était bien embarrassant.

— Certes, dit l’envoyé.

— Elle fit quelques pas dans l’un, puis dans un autre, et ainsi de suite, comme pour les essayer. Il importait de ne pas se tromper. Le malheur est qu’ils se ressemblaient tous, ce qui rendait difficile de préférer celui-ci à celui-là. Cependant, dans un de ces embranchements, elle aperçut quelque chose de blanc. Elle y courut. C’était un petit mouchoir très-fin, bien brodé à ses encoignures.

« J’entends quelque chose qui nous suit, » dit Maroussia, interrompant son récit. L’envoyé avait entendu aussi. Il prit Maroussia par le bras, se plaça devant elle, son bâton levé.

« Ah ! dit Maroussia, c’est un très-grand chien. »