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Page:Yver - Princesses de Science.djvu/286

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princesses de science

clientèle, de consacrer ses soirées à la vie commune. Ainsi se trouverait rassasiée, une fois de plus, sa double avidité de tendresse et de gloire ; sans sacrifice, sans rançon, elle serait heureuse totalement… Mais, comme elle faisait à son mari les promesses les plus raisonnables, les plus rassurantes pour l’avenir, il se dégagea peu à peu de son étreinte.

— Où vas-tu ? demanda-t-elle toute déçue, nous ne passons pas la soirée ensemble ?

Elle avait imaginé comme un soir de fiançailles, de longues rêveries à la fenêtre, pendant qu’à travers les petites feuilles noires, frissonnantes, ils regarderaient couler le fleuve… Mais, avec un dernier baiser, Guéméné prononça :

— Je vais chez madame Jourdeaux… Elle m’a fait dire, cet après-midi, que son petit n’était pas très bien.