Page:Yver - Princesses de Science.djvu/310

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III

Fernand aurait voulu pardonner, il ne le put pas ; il aurait voulu oublier, il n’y parvint pas. Et Thérèse fut absoute avec des baisers si froids qu’ils la meurtrirent.

Elle gémissait devant lui, en se tordant les mains :

— Je n’ai jamais regretté notre amour, je le bénis, je l’aime : des paroles involontaires m’ont échappé, et c’est tout…

Mais lui la revoyait toujours dans la chambre de l’hôtel, debout, magnifique et insolente, disant que leur amour avait gâté sa vie. La colère, il est vrai, avait seule déterminé l’expression d’une telle pensée, mais la colère, brutalement véridique, n’avait fait que déchirer un voile et mettre à nu l’idée dissimulée, entretenue peut-être depuis long-