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Page:Yver - Princesses de Science.djvu/92

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princesses de science

pourvu que vous veniez dans ma vie… mais venez-y Thérèse !

Il tendit les bras. Une tristesse l’accablait, qui endeuillait ces fiançailles. Mademoiselle Herlinge, elle, triomphait. C’était son rêve complet se réalisant : des larmes de tendresse lui montèrent aux yeux.

Il ajouta :

— Je ne peux plus vivre sans vous avoir… au moins un peu !

Le dard du chalumeau ronflait toujours sous l’étuve où fermentaient des bouillons de culture. Sur la table, près du microscope, des fragments d’une matière blanchâtre étaient préparés, pièces anatomiques extraites d’un endocarde à la dernière autopsie. Une violente odeur d’iodoforme emplissait l’étroit laboratoire. Thérèse Herlinge tremblait et pâlissait ; l’amour passa dans ses yeux troubles ; Fernand s’avança vers elle. Ils s’étreignirent.