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Page:Yver - Princesses de Science.djvu/93

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DEUXIÈME PARTIE

I

Noir et discret, avec un ronflement doux de machine aristocratique, l’automobile d’Artout descendait l’avenue Kléber, emportant dans cette nuit de janvier, silencieuse et bleuâtre, le maître et madame Lancelevée, qu’il reconduisait chez elle, à Passy, après une consultation.

— On ne vous a pas vue ce matin, ma chère, au mariage de la petite Herlinge…

Madame Lancelevée eut un demi-sourire. Tout, chez elle, était involontairement apprêté. Elle n’avait que trente-quatre ans, mais son peu d’abandon accusait davantage. Une longue redingote de drap retombait sur sa robe noire ; elle portait la rosette violette.