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Page:Adam - Irène et les eunuques, 1907.djvu/425

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IRÈNE ET LES EUNUQUES

— Il se dit la pensée de l’Hadès. Vous l’avez entendu !…

— La pensée qui livre Byzance aux Francs ; traître !

— Que les sortilèges des images s’effondrent donc sur les eunuques,… souhaite un drongaire en lançant une brique contre l’icone vers quoi Jean s’est réfugié.

Une matrone présente son aiguille.

— Cherche la marque du diable, caloyer, avec cette pointe dont tu piqueras sa peau.

Deux vieilles montrent le dos de Jean.

— Si tu trouves une place insensible, là sera le sceau du Mauvais.

— Confesse ta démonie, magicien,… ordonne un caloyer terrible.

— Confesse que tu perdis l’âme de la Très Pieuse Irène, en évoquant des apparences !

Impassible, Jean ferme les yeux :

— Je ne parlerai plus à des fous lamentables.

— Il insulte la sainte,… bégaye une catéchumène, entre les soldats qui la maintiennent… Caloyer, fais-lui baiser ta croix. Elle brûlera ses lèvres.

La constance de Jean accepte l’épreuve :

— Je baiserai la croix.

Ayant offert le crucifix, le caloyer inspecte la bouche après le baiser :

— Les lèvres demeurent saines.

Hagarde, Marie s’obstine. Elle s’embarrasse dans ses voiles bleus et noirs. Son geste de démence menace Jean jusqu’à le renverser contre les moines et les