Aller au contenu

Page:Améro - Le Tour de France d’un petit Parisien.djvu/653

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
645
LE TOUR DE FRANCE D’UN PETIT PARISIEN

essaya de la briser contre les rochers. Mais l’acier de Durandal n’était pas un acier que le roc entame ; le roc au contraire fut profondément entamé, et chaque coup agrandit la brèche formidable.

Les montagnards des Pyrénées, mêlent ici la légende à une autre tradition relative au col de Roncevaux, — qui s’ouvre à l’extrémité de la partie occidentale de la chaîne. Là encore, « hauts sont les monts », comme dit la chanson de Roland. Le neveu de Charlemagne, avec ses compagnons, son ami Olivier et l’archevêque Turpin y eurent à soutenir l’attaque furieuse de l’armée sarrazine ; ou plutôt, ils succombèrent par l’effet de la vengeance des Basques, qui percèrent les Français de leur flèches et firent crouler sur eux les roches de leurs montagnes, ensevelissant vivante l’arrière-garde d’une armée.