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Page:BLANQUI - Critique sociale, I.djvu/209

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le communisme, avenir de la société

tous leurs ressorts, et feront, à peu près en ces termes, l’oraison funèbre de vos carcasses morales :

« Dans l’histoire de l’Humanité, vous êtes la page du choléra et de la peste. Les barbaries et les sottises de vos aïeux étaient la faute de l’ignorance, le résultat de convictions aveugles. Vous avez fait le mal, vous, sciemment, avec préméditation, par noir égoïsme. Car vous n’avez jamais cru à rien qu’à votre intérêt, ignobles sceptiques, et à cet intérêt, vous avez voulu sacrifier jusqu’à vos plus lointains neveux.

« Qui vous avait donné mandat de stipuler en notre nom, de penser et d’agir pour nous ? Avons-nous consenti la traite tirée sur notre travail ? Tartufes ! sous prétexte d’assurer notre bien-être, vous avez dévoré d’avance le fruit de nos sueurs, nous crevant .de votre mieux les veux et les oreilles, pour nous empêcher de voir et d’entendre. Que ne vous borniez-vous à vos affaires, en nous laissant le soin des nôtres ? Vous aviez l’impôt annuel, pour recette et pour dépense. Il fallait rester dans cette limite et vous conduire en loyaux usufruitiers, frais et profits compensés. Nous n’acceptons l’héritage que sous bénéfice d’inventaire. Qui fait les dettes, les paye.

« On dit que vos emprunts avaient pour but