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Page:BLANQUI - Critique sociale, I.djvu/224

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critique sociale

Le naufrage, pour lui, serait l’engloutissement de sa parcelle dans cet océan de terres dont il ignore les limites. Aussi partage et communauté sont-ils des mots qui sonnent le tocsin à ses oreilles. Ils ont contribué pour une bonne part aux malheurs de la République en 1848, et servent derechef contre elle, depuis la nouvelle coalition des trois monarchies.

Ce n’est pas une raison pour rayer le mot communisme du dictionnaire politique. Loin de là, il faut habituer les campagnards à l’entendre, non comme une menace, mais comme une espérance. Il suffit de bien établir que la communauté est simplement l’association intégrale de tout le pays, formée peu à peu d’associations partielles, grossies par des fédérations successives. L’association politique du territoire français existe déjà. Pourquoi l’association économique n’en deviendrait-elle pas le complément naturel, par le progrès des idées ?

Mais 11 faut déclarer nettement que nul ne pourra jamais être forcé de s’adjoindre avec son champ à une association quelconque, et que, s’il y entre, ce Sera toujours de sa pleine et libre volonté. Les répétitions sur les biens des ennemis de la République seront exercées, à titre d’amende, par arrêt de commissions judiciaires, ce qui n’implique en rien le principe de propriété.

Il sera indispensable également d’annoncer que