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Page:BLANQUI - Critique sociale, I.djvu/245

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bastiat

Quant aux brûleurs de Paris, on peut les diviser en deux catégories. L’une, la plus nombreuse, ne veut le brûler qu’une fois et pour toujours. L’autre, quelques têtes seulement, ne brûlent pas, ils démolissent pour rebâtir. Ni les uns ni les autres ne redoutent l’abondance, et cette crainte n’entre pour rien dans leurs fantaisies destructives. Ils n’ont qu’un seul mobile, la haine et la peur de la Révolution qui a son foyer à Paris. L’aristocratie provinciale veut anéantir ce foyer, le gouvernement bonapartiste veut le désarmer par une transformation.

« Quel est le but d’Ariste, en économisant 10.000 francs ? Est-ce d’enfouir 2.000 pièces de cent sous dans une cachette de son jardin ? Non certes, il entend grossir son capital et son revenu. En conséquence, cet argent qu’il n emploie pas à acheter des satisfactions personnelles » — il se prive, le pauvre homme, poveretto ! — « il s’en sert pour acheter des terres, une Maison…… Suivez les écus…… ils vont alimenter du travail tout aussi sûrement que si Ariste…… les eût échangés contre des meubles, des bijoux et des chevaux. »

Ah ! oui-dà ! Continuons le déroulement du sophisme. Voyons un peu, Tartufe économiste.

« Car, lorsque Ariste achète pour 10.000 francs de terres ou de rente, il est déterminé par la considération qu’il n’a pas besoin de dépenser