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Page:BLANQUI - Critique sociale, I.djvu/257

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excès quand elle produit, et qui est de trop pour consommer ?

Voilà ce que les économistes n’expliquent pas où expliquent par des raisons ridicules.

Ainsi pour les crises qui se présentent tous les cinq ou six ans, non point pour cause de guerre, de troubles ou de disette, mais en temps de prospérité, crises périodiques et régulières, on allègue des folies, des fièvres industrielles, des extravagances de spéculation, etc.

Tout cela n’est déjà pas une explication satisfesante. On a produit, on devrait consommer. Si on à produit beaucoup, que l’on consomme beaucoup.

Mais il y a pis. Le phénomène est périodique, et il se manifeste toujours de la même manière : engorgement du stock, les magasins pleins de marchandises, et une population misérable qui pâlit à la porte de ces magasins. On ne sait que faire des produits. Cette abondance se change en fléau, et le peuple ne peut pas consommer. Trouvez donc la clé de cette énigme.


Certes, il n’existe pas de produit mieux employé, plus utile que celui qui sert à nourrir l’homme, sa famille, les objets de son affection. En définitive, c’est là que vient aboutir le résultat de tous nos travaux, et ils n’ont réellement pas d’autre but.