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Page:Châtelet - Réponse de Madame du Châtelet à la lettre que M. de Mairan lui a écrite le 18 février 1741 sur la question des forces vives, 1741.pdf/25

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ſur ce mobile le meme effet que ſi, toute peſanteur otée, il y avoit à chacun de ces points des particules egales de matiere à déplacer, ou de petites lames de reſſort à ſoulever, ou à tendre &c.

Me voilà par conſequent autoriſée par vous même, à conſiderer ainſi les impulſions de la peſanteur, voions donc ſi cet exemple ſur lequel, vous avés tant inſiſté, vous ſera pag. 18 lig. 19. plus favorable que le precedent, je dis donc, qu’il faut neceſſairement, lorſque vous examinés ce que ſera un corps qui comence à remonter avec la viteſſe 2., par exemple, que vous faſſiés abſtraction des obſtacles de la peſanteur, ou que vous n’en faſſiés pas abſtraction, il n’y a pas un troiſiéme parti à prendre, or il eſt évident, de cette évidence que tout le monde peut ſaiſir, que ſi vous laiſſés ces obſtacles, le corps avec la viteſſe 2. ne montera jamais qu’à la hauteur 4., à moins que vous ne ſupoſiés, que ce corps reprend ſa force après chaque eſpace parcouru, à quoi j’ai repondu ſuffiſament dans l’exemple des lames de reſſort ſoulevées, & que ſi vous ôtés ces obſtacles, il n’y a plus alors de calcul à faire de la force qui les

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