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Page:Châtelet - Réponse de Madame du Châtelet à la lettre que M. de Mairan lui a écrite le 18 février 1741 sur la question des forces vives, 1741.pdf/40

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retardé ou acceleré que par les impulſions de la peſanteur, & je ne ſçais pas pourquoi pag. 38 lig. 2. vous vous diſſimulez à vous même que c’eſt de cet exemple, que j’ay tiré ma premiere preuve en faveur des forces vives, page 521. des inſtitutions. Je ne pouvois aſſurément m’atendre après cela, que vous pag. 38 me reprochaſſiés de ne vouloir pas les prouver par ce Cas, dites vous, ſi ſimple & qui ne l’eſt peut-être pas tant.

Cependant on croiroit, par tout ce que pag. 41 vers la fin. vous dites dans cet endroit, que l’exemple d’un Corps qui remonte, ou qui deſcend, & dont le mouvement n’eſt retardé, ou acceleré que par les impulſions de la peſanteur, eſt un cas abandoné ; dans lequel ceux qui ſoutienent les forces vives, ſont obligés de convenir qu’on ne les trouve pas, mais il me ſemble cependant qu’aucun d’eux n’en eſt encore convenu.

Il est vrai que Mr. Bernoulli a dit, que cet exemple que Mr. de Leibnits avoit propoſé, ne lui paroiſſoit pas aſſez convaincant, & il l’a confirmé par une infinité de demonſtrations, telles qu’il les ſait faire ; mais ce qui a confirmé cet exemple, l’a t’il