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Page:Fagus - La Danse macabre, 1920.djvu/107

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la danse macabre


 — Hou ! verseuse de pleurs ! Hou ! pisseuse de lait !
 Une cravache, et hue, et hue ! —

D’un unanime élan tous ces mâles se ruent,
Fous de haine et d’amour, chiens et loups enragés,
Et elle danse et chante et rit, la femme nue :
 — J’ai du di, j’ai du bon, j’ai du dinédinogé.
 J’ai du vert et rose.
 J’ai du jaune aussi,
 J’ai du bleu teindu, teindu,
J’ai du zon zon zon,
 J’ai du violet,
 J’ai du l’orangé !

Et elle disparaît dans une cabriole.
Découvrant le cadavre d’un adolescent :
Son ventre atrocement mutilé sanguinole
Et il ressemble à Chérubin sinistrement.

Deux chœurs tournent autour, et l’un est de bacchantes,
Échevelées, battant leurs seins et sanglotant ;
Le second un noir défilé de corybantes
S’enivrant au fracas d’orageux instruments :

— Par la ville à la fois que la trompe en folie
Vomit la gloire de lacchos-Attis-Baal,
Faites, vierges, errer en chaude théorie,
Le simulacre osseux du Phallus triomphal !

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