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Page:Fagus - La Danse macabre, 1920.djvu/132

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la danse macabre

L’amour tyran des dieux et des hommes, je râle,
Le désir m’écartèle et danse dans mon sang ;

Il me saisit vivant, m aveugle et me terrasse,
Il me tord comme un ver lancé dans un bûcher ;
Des touffeurs, des froideurs circulent sur ma face,
Ma chair brame vers la torride chevauchée.

Moi, ô moi, est-ce moi qui me rêvais un ange ?
S’appelle-t-elle amour, cette fièvre sans nom ?
Je me débats en vain contre ma propre fange :
— Vierge Mère de Dieu, sauvez-moi du Démon !

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