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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/100

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SUR LE SOL D’ALSACE

Fritz, près d’elle, devisait joyeusement, tout excité par l’imprévu de cette visite.

Les Bergmann habitaient non loin de là. Louise sonna chez son amie.

Une femme de chambre la fit entrer dans un salon moderne où Clara, très vite, vint la rejoindre.

Mme Bergmann s’épaississait. Toute la placidité de sa mère se reflétait sur ses traits, mais sa voix encore vive et ses yeux toujours rieurs avaient la même spontanéité.

— Comme c’est gentil à toi d’être venue !… s’exclama-t-elle… Bonjour, mon petit Fritz ! Veux-tu jouer avec Elsa ?… oui ?… elle est dans le jardin…

Le petit garçon s’y rendit.

Un papotage frivole, futile, emplit la pièce. De menues confidences affluaient… les petits événements apportaient un renouvellement d’idées.

Clara riait, montrant ses dents grandes, mais régulières. Ses yeux se plissaient et sa tête se jetait légèrement en arrière quand son rire éclatait. Ses mains, inlassablement, tiraient une