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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/101

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SUR LE SOL D’ALSACE

longue chaîne d’or blanc, tournant deux fois autour de son cou. Des breloques, dans lesquelles des cheveux en forme de pensée brillaient, s’entrechoquaient avec des cliquetis secs.

Sa robe bleu marine tachait de sombre l’étoffe claire du meuble où elle était assise.

Une aigle prussienne, en cuivre repoussé, encadrée de velours rouge, tenait un des pans de la pièce. Un petit araucaria, dans un angle, s’enrubannait de rose. Sur un guéridon, une cithare offrait ses cordes et un album de devises voisinait avec un service de fumeurs.

Le divan sur lequel les deux jeunes femmes étaient assises se masquait à demi par une table ovale placée devant.

Louise désira voir Elsa. Elles descendirent au jardin. Pour y arriver, elles traversèrent une pièce, arrangée en bureau. Pendu à l’un des murs, un violon accrochait la vue ; il appartenait à Max. Des cahiers de musique s’empilaient sur un piano droit.

Cette pièce donnait dans le jardin par un escalier de pierre de quelques marches, au bas duquel Elsa et Fritz s’amusaient. Comme les deux