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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/145

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SUR LE SOL D’ALSACE

de sujet et il vanta les vieilles fêtes allemandes. Il loua l’hospitalité des Bergmann et l’heureux caractère de Clara.

Louise, pensant à Wilhelm, crut devoir dire :

— Sa fille est jolie et douce…

Il rit très fort :

— Vous autres femmes, vous n’êtes sensibles qu’aux choses du cœur… Je suis sûre que tu plains Wilhelm !… Tous les étudiants ont de ces amourettes… Elsa est gentille… nous verrons si l’absence fortifiera cette idylle…

Il était de très bonne humeur.

— Ce mariage ne me déplaît pas, continua-t-il, les Bergmann sont de vrais Allemands, fidèles et bien convaincus de notre valeur. Les traditions seront toujours sauvegardées sans effort… Il faut de ces ménages bien assortis pour conserver la vieille patrie allemande, car c’est de là qu’elle prend sa force…

Les yeux de Fritz brillaient dans l’ombre du coupé.

— Je ne veux pas dire, reprit Herbert, que tu as manqué à tes devoirs de bonne Allemande, ma chère Louise, mais avoue que j’ai dû y