Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/318

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qu'il y passa dans son expédition contre Taboûc. Or, il hâta la marche de sa chamelle, et il ordonna que nul ne bût de l’eau de ce puits. Ceux qui s’en étaient servis pour pétrir de la farine, la donnèrent à manger aux chameaux, (Voy. Essai sur l'Histoire des Arabes, par M. Caussin de Perceval, tome I, p. 24-28,et t. III, p. 280-286.)

Dans ce lieu se trouvent les habitations de Thamoûd, taillées dans des nionta’iînes de pierres rouges. Elles ont des seuils sculptés que celui qui les voit, croit être de construction récente. Les ossements cariés de ce peuple sont dans l’intérieur de ces maisons ; et notez que cela offre un grand exemple ! (Cette dernière phrase se trouve plusieurs fois dans le Coran : iii, 11 ; xxiv, 44, et lxxix, 26). Ici se voit l’endroit où s’est accroupie la chamelle de Sâlih, entre deux montagnes, dans l’intervalle desquelles existent des traces d’une mosquée, où l'on va prier. La distance d’Elhidjr à El’ola est d’une demi-journée et même moins. El’ola est une grande et belle bourgade, qui possède des jardins de palmiers et des eaux de source. Les pèlerins y restent quatre jours, pour y faire les provisions de route, pour laver leurs vêtements et pour y déposer les vivres qu’ils ont en trop, et ne prendre