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Page:Kirby - Le chien d'or, tome I, trad LeMay, 1884.djvu/193

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CHAPITRE XIV.

LE CONSEIL DE GUERRE.

I.

La séance fut régulièrement ouverte et le secrétaire lut les dépêches royales. La lecture fut écoutée avec attention et respect ; mais il était facile de voir qu’il y avait divergence d’opinion chez les conseillers !

Le gouverneur se leva et d’une voix calme, presque solennelle, il dit :

— Messieurs, ces dépêches que vous venez d’entendre lire, nous apprennent que notre France bien aimée est dans un grand danger. Pour lutter contre les puissances alliées, le roi a besoin de toutes les forces ; il ne peut donc plus nous envoyer de secours.

Aujourd’hui la flotte anglaise est souveraine… Demain elle ne le sera plus. — On eut dit qu’il prédisait ses futures victoires sur l’océan. — Des troupes anglaises arrivent à New York et à Boston. Elles vont s’unir aux armées américaines pour attaquer la Nouvelle-France.

L’ennemi a commencé la construction d’un grand fort à Chouaguen, sur le lac Ontario, pour faire échec à notre forteresse de Niagara. Bientôt aussi l’on saura sans doute si Carillon est capable de protéger la vallée du Richelieu.

Je n’ai pas peur pour Carillon, messieurs, car c’est le comte de Lusignan qui en est le gardien, — le comte de Lusignan que j’ai le plaisir de voir au milieu de vous.