ver, de deux jambons d’habitants, déposez scientifiquement un dindon gras découpé avec art, mettez lui la tête de façon qu’elle apparaisse plus tard au-dessus de la croûte supérieure comme une épitaphe, pour faire comprendre aux dîneurs que là repose maître Dindon ! Entassez deux chapons dodus, deux perdrix succulentes, deux pigeons, le dos et les cuisses d’une couple de lièvres juteux ; remplissez les vides avec des œufs battus, et je vous jure que cette pièce ressemblera à ce que les poètes pourraient appeler des fossiles enfouis dans l’or des œufs et dans la gelée ! Assaisonnez le tout comme pour un saint ! couvrez d’une pâte légère, faites cuire avec autant de soin que vous en prendriez pour faire cuire un ange sans lui griller une plume ! Puis, servez froid, et mangez !
Et alors, je vous dirai, Jules, comme dit toujours le Rév. Père de Bérey, après avoir prononcé le bénédicité sur un bon pâté de Pâques : Deo gratias !