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Page:La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes, 1762.djvu/12

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petite montagne revetûë d’un poil folet ou d’un duvet, ce cotton eſt une marque aſſurée, qu’une fille eſt dans ſa maturité et qu’on la puiſſe marier. On nomme diverſement cet endroit, les amans furieux l’appellent, un navire, un Con, un champ, une bague, les écréviſſes, et ainſi du reſte. Mais la petite élévation, révètuë de cete mouſſe cottonnée, s’apelle le mont de Venus ; après cela elle me dit : je voi les parties récréatives, mais je n’ai pas de clé pour l’ouvrir, alors elle s’étendit ſur moi, bouche collée ſur bouche, ventre ſur ventre, ſein ſur ſein, m’embraſſa, et me ſerra furieuſement, elle me dit auſſi : Ouvre les cuiſſes et les mets ſur les miennes et tremouſſa extraordinairement fort, alors elle me dit : je decharge, je meurs de plaiſir. Moi ne connoiſſant pas les plaiſirs libidineux, je lui repondis, vous m’accablez par le poids de votre corps, mais l’impudique fille ne me repondit pas, elle eut perdû la parole, mais moi, je fus mouillée et je ne m’en fus pas aperçûë, comment cela s’eſt il pû faire ; que vous m’avez ainſi arroſée, quel badinage eſt-cela ? lui dis je. Elle me repondit, c’eſt moi, mon petit cœur qui ai fait cela et toutes les femmes brûlent d’une même chaleur que moi, à l’égard de jûneſſe de leur ſexe, car ne faudroit-il pas étre auſſi froid que marbre,