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Page:Laisnel de La Salle - Croyances et légendes du centre de la France, Tome 1.djvu/112

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du vieux temps

commun à tous les peuples agricoles d’Europe et d’Asie de célébrer la fête du nouvel an en mangeant des œufs. On avait même soin de les teindre en plusieurs couleurs, surtout en rouge, couleur favorite des anciens peuples et des Celtes en particulier. Mais la fête du nouvel an se célébrait à l’équinoxe du printemps[1], c’est-à-dire au temps où les chrétiens ne célèbrent plus que la fête de Pâques, tandis qu’ils ont transporté le nouvel an au solstice d’hiver. Il est arrivé de là que la fête des œufs a été attachée chez eux à la Pâque. Cependant, ce n’a point été par le simple fait de l’habitude, mais par la raison qui faisait attribuer à la fête de Pâques les mêmes prérogatives qu’au nouvel an, celles d’être un renouvellement de toutes choses, comme chez les Persans, et celles d’être, d’abord le triomphe du soleil physique, et ensuite celui du soleil de justice, du Sauveur du monde, sur la mort, par la résurrection. »

  1. À l’exemple des Hébreux et des Romains, l’ancienne Église des Gaules avait fixé le commencement de son année sainte à l’équinoxe du printemps. — Voy. p. 46.