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Page:Lamairesse - L’Inde après le Bouddha.djvu/57

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CHAPITRE II
LES ÉDITS D’AÇOKA

Le premier édit prescrit d’épargner la vie des êtres soit pour les sacrifices, soit pour l’alimentation (ce précepte est commun aujourd’hui au Brahmanisme et au Bouddhisme).

Le 2e Édit qu’on pourrait appeler Édit de bienfaisance publique, est également tout aussi brahmanique que bouddhique. Nous le donnons à cause de l’intérêt qu’il présente pour la géographie politique de l’époque.

« Partout, sur le territoire du roi Pyadassi cher aux Dévas et aussi des peuples qui sont sur ses frontières, tels que les Çodas, les Pandyas, le pays de Sadyapoutra et jusqu’à Tambapani dans le territoire du roi grec Antiochus et aussi des rois qui l’avoisinent dans l’Aryana (la Bactriane, la Sodgiane etc.) partout le roi Pyadassi cher aux Dévas a répandu des remèdes de deux sortes ; remèdes pour les hommes, remèdes pour les animaux.

Partout des plantes et des arbres utiles ont été emportés et plantés.

Partout où il manquait des racines et des fruits, il en a été emporté et planté.

Et sur les routes des puits ont été creusés pour l’usage des hommes et des animaux. »

Tout cela d’ailleurs est plutôt la proclamation des bienfaits du roi, qu’une instruction, ou une série de recommandations.

M. Senard pense et il paraît très probable que les Chauderies, établissements hospitaliers si nombreux dans l’Inde, sont d’origine bouddhiste ; de même des étangs utiles à l’agriculture ou à la santé publique. Il faut cepen-