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dant remarquer que le principe de toutes ces œuvres se trouve dans Manou ; il peut y avoir été intercalé après la venue du Bouddha.

Le 3e édit (3e année après le sacre du roi) a pour objet de faire régner la morale bouddhique  ; que partout dans mon empire, les fidèles, le Radjouka (prince guerrier) et le gouverneur du district, se rendent tous les cinq ans à l’assemblée (des religieux) comme à leurs autres devoirs, afin d’y proclamer l’enseignement religieux suivant :

Il est bon de témoigner de la docilité à son père et à sa mère, à ses amis, à ses parents, à ses connaissances.

Il est bon de faire l’aumône aux brahmes et aux Çramanas (religieux Bouddhistes mendiants).

Il est bon de respecter la vie des êtres animés.

Il est bon d’éviter l’intempérance et la violence du langage.

C’est au clergé, ensuite, d’instruire les fidèles dans le fonds et dans le détail.

Le dernier alinéa est exclusivement bouddhiste ; c’est même on peut dire l’essence du Bouddhisme.

Le 4e édit (13e année après le sacre) est la suite des prescriptions morales et religieuses ; le 1er alinéa concerne le culte : « Aujourd’hui le roi Pyadassi, fidèle à la pratique de la religion, a fait raisonner la voix du tambour, (de telle sorte qu’elle est) comme la voix de la religion, montrant au peuple des processions de chasses (à reliques pour les bouddhistes), d’éléphants, de torches allumées et autres spectacles divins. »

Les mots en italique ont plutôt trait au culte brahmanique qu’au culte bouddhique.

Le 2e alinéa constate que la religion et la morale bouddhique grâce à l’instruction donnée aux peuples, sont observées ; les derniers alinéas promettent aux peuples que les successeurs et descendants du roi perpétueront cet état de choses « car l’enseignement de la religion est l’action la meilleure, et il n’est pas, sans la vertu, de pratique sincère de la religion. »

Le 5e édit (16e année après le sacre), crée des surveillants de la religion et définit leurs fonctions :

« Ils s’occupent des adeptes de toutes les sectes, en vue de l’établissement et du progrès de la religion et du bonheur des fidèles qui la suivent ; » Ils s’occupent chez