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les Yavanas, les Kambojas, (Cambodge), les Gandharas et les autres populations frontières, des, guerriers, des brahmanes et des riches, des pauvres, des vieillards, en vue de leur bien-être et de leur bonheur, pour lever tous les obstacles devant les fidèles de la vraie religion. »

Ils s’occupent de réconforter celui qui est dans les chaînes, de le délivrer lorsqu’il est chargé de famille, lorsqu’il est victime de la ruse, lorsqu’il est âgé et infirme.

Partout ils s’occupent des fidèles de la vraie religion, de ceux qui y restent fermes, et qui donnent l’aumône. »

Le 6e édit concerne l’expédition rapide des affaires publiques. « En quelque endroit que je me trouve, si intime qu’il soit, pénètrent les officiers chargés de me rapporter les affaires du peuple et partout aussi j’expédie les affaires publiques ; j’ordonne moi-même de faire savoir au peuple les choses imprévues que j’apprends des surveillants, de la religion ; je ne crois jamais avoir déployé assez de zèle et d’activité pour l’administration de la justice ».

J’ai commandé que, partout et toujours, il me soit fait immédiatement rapport sur toute division ou querelle qui peut se produire au sein des assemblées du clergé (les religieux bouddhistes, Açoka voulait tenir dans sa main les affaires religieuses).

Tous mes efforts n’ont qu’un but : acquitter envers les créatures la dette du devoir qui doit assurer leur bien-être. Puissent-elles par mes conseils gagner le ciel ! »

Le 7e Édit prescrit la tolérance religieuse.

« Le roi Piyadasi, cher aux Devas, souhaite que toutes les sectes puissent habiter librement en tous lieux ;

Toutes en effet se proposent également la domination des sens et la pureté de l’âme.

Mais l’homme est mobile dans ses volontés, ses inclinations et ses attachements : Souvent il ne pratiquera qu’en partie l’idéal religieux qu’il poursuit ; mais au moins que celui qui ne fait pas d’abondantes aumônes, possède la domination sur ses sens, la pureté de l’âme, la reconnaissance, la fidélité dans les affections, ce qui est toujours un mérite excellent. »

Par le 8e édit le roi Piyadasi fait connaître à ses peuples qu’il a abandonné les plaisirs frivoles et mondains pour les plaisirs vertueux que procure la religion « la visite et