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Page:Langlois - La decouverte de l'Amerique par les Normands vers l'an 1000. Deux sagas islandaises, 1924.djvu/21

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XV
INTRODUCTION

de la presque totalité des écrivains des temps récents, des ouvrages desquels j’extrais les citations suivantes :

Dans D. Bruun [4], d’après Storm et Finnur Jonsson : « L’essence de la Saga d’Eirik est digne de foi, malgré quelques embellissements ou erreurs possibles. »

Dans Reeves [29] : « La Saga islandaise est particulièrement remarquable dans la présentation des événements d’une façon simple et franche, sans embellissements ni commentaires de la part de l’auteur. »

Dans Depping [7] : « Il faut observer que les Scaldes n’ont fait que reproduire fidèlement les idées et la manière de voir des temps dont ils retraçaient le souvenir… Ce qui leur donne de l’authenticité, c’est précisément leur style poétique… Snorro Sturleson, le premier historien islandais, fait observer que les poésies des anciens Scaldes méritent une grande confiance. »

Dans Steenby [30] : « Même si la Saga contient des erreurs, il y a cependant un fonds de vérité tel que nous ne pouvons pas admettre que les Normands n’ont pas été au Vinland. »

Dans H. Vignaud [32] : « On ne peut y (dans les Sagas) relever aucun trait essentiel ayant un caractère suspect… ce sont des relations naïves, naturelles et très simples…., leur véracité a été constatée sur un nombre de points étrangers à ceux qui nous occupent (la découverte de l’Amérique). »

Enfin M. Fossum, dans la préface de son ouvrage [10] exprime la même pensée : « Des recherches récentes au Groenland et en Islande ont prouvé que les aspects du terrain correspondent parfaitement aux descriptions des Sagas. On constate la même coïncidence dans les recherches archéologiques. Dès lors, pourquoi ne pas penser qu’il en va de même dans le cas particulier des Sagas du Vinland. »

On pourrait allonger considérablement la liste de ces témoignages.

Il y a bien, toutefois, quelques opinions discordantes. La plus importante du fait de la personnalité éminente de son auteur est celle de F. Nansen, explorateur et savant géographe. Au cours d’une conférence à la Société Royale de Londres [24], il déclara