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Page:Le Destin tragique de Guy de Maupassant (extrait La Trahison de la comtesse de Rhune), 1927.djvu/83

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nt ta prière.

J’aime, et dans ce mot-là pitiés, vertus, pudeurs,

Tous les vains sentiments et les fausses grandeurs

Tombent, l’un après l’autre engloutis, comme tombe

Une goutte de pluie en une mer profonde.


SUZANNE D’ÉGLOU

Eh bien ! soit ! Tuez-le ! Qu’il meure ! J’aime mieux

Le voir, le front sanglant, comme un bœuf abattu.

Mais ne vous livrez pas à lui, c’est trop infâme.


LA COMTESSE

Oh ! tu l’aimes donc ?


SUZANNE D’ÉGLOU

Moi ? Non, non, mais je suis femme :

J’ai honte, enfin. Du moins, qu’il meure pur de vous.


LA COMTESSE

Que m’importe cela ? Le voici. Laisse-nous.


Valderose apparais par la porte de droite. Suzanne d’Églou le regarde fixement pendant qu’il s’approche de la comtesse, mais, comme il ne la voit pas, elle fait un geste désespéré et sort à gauche.