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Séparation d’avec le mal.

grand principe fondamental de toute unité véritable : sans cette séparation, l’unité associe plus ou moins l’au­torité de Dieu au mal, et est une rébellion contre son autorité, comme est toute autorité indépendante de lui. Sous ses formes les plus modestes, c’est une secte ; sous sa forme la plus complète, c’est la grande apostasie, dont l’unité constitue l’un des caractères, soit comme puissance ecclésiastique, soit comme puissance séculière ; mais une unité, fondée sur la soumission de l’homme à ce qui est réellement ou ouvertement indépendant de Dieu, en tant qu’indépendant de sa Parole, une unité qui n’est pas fondée sur la soumission au Dieu saint, selon sa Parole[1] et par la puissance de l’Esprit agissant en ceux qui sont unis, et par la présence de Celui qui est la puissance personnelle de l’union dans le corps. Mais cette séparation dont je parle n’est pas encore établie par la puissance judiciaire de Christ, qui sépare, non le bien d’avec le mal, le précieux d’a­vec ce qui est vil, mais ce qui est vil d’avec ce qui est précieux, bannissant le mal de devant Lui par un juge­ment qui lie l’ivraie en faisceaux et la jette dans la fournaise de feu, ôtant de son royaume tous les scan­dales, Satan et ses anges étant eux-mêmes précipités, et toutes choses ensuite étant réunies en un en Christ, dans le ciel et sur la terre. Alors le monde, non pas la conscience, sera délivré du mal, non par la puissance et le témoignage de l’Esprit de Dieu, mais par le ju­gement qui ne souffrira pas le mal, mais qui retranchera tous les méchants.

  1. Ceci est caractéristique de l’unité indépendante. Je crois qu’elle arrivera à un état d’infidélité ouverte, et qu’elle sera une manifestation de la puissance de Satan.