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Séparation d’avec le mal.

cette unité s’effectue et sur quoi elle est fondée. Il faut, pour la former, qu’il y ait une puissance intrinsèque d’union, qui rattache l’unité à un centre, aussi bien qu’une puissance qui sépare du mal : et, ce centre étant trouvé, il dénie tous les autres. Le centre d’unité est nécessairement unique et sans rival. Le chrétien n’a pas à chercher longtemps ici ; — ce centre, c’est Christ, l’objet des conseils divins, la manifestation de Dieu lui-même, l’unique et seul vase de puissance médiatoriale, ayant le droit d’unir la création, comme Celui par qui et pour qui toutes choses ont été faites, et l’Église, comme son rédempteur, son Chef, sa gloire et sa vie (comp. Col. I). Christ a une double primauté : il est « chef sur toutes choses à l’Église qui est son corps, et la plénitude de Celui qui remplit tout en tous » (Éphés. I, 22, 23). Ceci s’accomplira en son temps. Nous nous occupons, pour le moment, de la période intermédiaire, de l’unité de l’Église elle-même, et de son unité au milieu du mal. Or, il ne peut y avoir aucune puissance morale qui soit capable d’unir loin du mal, si ce n’est Christ. Lui seul, comme la grâce et la vérité parfaites, découvre tout le mal qui sépare de Dieu, et duquel Dieu sépare. Lui seul peut, de la part de Dieu, être le centre d’attraction qui attire à lui tous ceux sur les quels Dieu agit ainsi. Dieu n’en reconnaîtra aucun autre ; et il n’y en a aucun autre auquel ce témoignage pouvait être rendu, nul autre qui soit moralement qualifié pour concentrer toutes les affections qui sont de Dieu et qui ont Dieu pour objet. La rédemption elle-même rend ce fait nécessaire et évident : il ne peut y avoir qu’un seul Rédempteur ; il ne peut y en avoir qu’un seul auquel un cœur racheté puisse être donné,