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Page:Picard - Sabbat, 1923.djvu/104

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SABBAT

définitif, l’arche sauvée et bondissante, la colombe, c’est-à-dire l’Esprit pur, planant sur mon œuvre inachevée et douloureuse qui sourira, enfin ?

Je me penche vers le levant, dans les fournaises des aurores : où sont-ils ? Je me penche vers le couchant plus vert et plus léger que les jardins d’Armide : où sont-ils ? Je regarde le croissant magique et fragile : comment l’un d’entre eux ne l’a-t-il pas encore dérobé ? Où sont-ils ? Où sont-ils ? Bien loin du soleil, hélas ! de cet empire amarré qui ne demande que la liberté, l’ascension et le règne, et il est dit que, trahi par tout, depuis le commencement des mondes, je le serai aussi par le tout-puissant Amour… » —