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Page:Ridel - Ma captivité dans les prisons de Séoul, 1901.pdf/104

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MA CAPTIVITÉ

un appartement où il y aura moins de bruit.

— Où va-t-on me mettre, de quel côté ?

— De ce côté-ci.

— Alors, c’est en prison avec les voleurs ?

— Oh ! non, me dit-il.

— Serai-je seul ?

— Non, j’irai avec vous.

Dès lors je ne doutais plus qu’il s’agissait de la prison, où je savais que se trouvaient les voleurs. C’est du moins un pas vers une conclusion, pensai-je alors ; je ne prévoyais pas les longs jours que je devais y séjourner.

Le soir en effet le chef me dit :

— On va vous conduire dans l’appartement dont on vous a parlé.

Un satellite passa devant, ouvrit une petite porte, et nous nous trouvâmes dans une cour que je jugeais être celle de la prison. Je ne me trompais pas ; mais pour me ménager la surprise, on avait évité de me faire passer par la grande porte, qui ne s’ouvre qu’avec difficulté, au bruit de chaînes.

Un gardien se présente à nous, il nous indique un cabanon, nous nous dirigeâmes vers cet endroit ; mais un autre gardien dit :

— Non, c’est ici.

Nous retournons pour entrer dans celui-ci, il