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Page:Ridel - Ma captivité dans les prisons de Séoul, 1901.pdf/143

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DANS LES PRISONS DE SÉOUL.

nous dûmes procéder de la même manière pour deux ou trois autres noms de lieu ou de personne qu’ils ne connaissaient pas et moi pas plus qu’eux. Sans plus de succès, bien entendu ; mais je m’abstiens de vous décrire la scène. Tout l’interrogatoire, qui fut assez long, se passa de la sorte.

Généralement les noms européens sont traduits en caractères chinois, suivant le sens ou suivant le son ; bien souvent même on se contente de traduire à peu près la première syllabe du nom. En Chine, pour quelqu’un qui ne connaît pas la personne, il est difficile de trouver le nom européen d’après les caractères, mais en Corée, où souvent ces caractères ont un sens différent du chinois, la difficulté devient une impossibilité.

Un jour que je racontais la scène du fameux seng-moa rien, un confrère présent me dit que Paik-na-ri pourrait bien être le nom de M. Brenier que les Chinois prononçaient à peu près Pai-re-ni… Jusqu’ici je n’ai pu m’assurer du fait, mais ce ne serait pas impossible, d’autant plus que le juge, vers la fin, me dit :

— Quel est le nom de ton ministre actuellement à Pékin ?

— Le ministre de France actuellement à