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Page:Ridel - Ma captivité dans les prisons de Séoul, 1901.pdf/171

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DANS LES PRISONS DE SÉOUL.

toutes les maisons se ressemblent. Sur la grand’route que nous suivons, les relais de poste sont fréquents, les hôtelleries pour les voyageurs assez rapprochées ; nous n’eûmes guère l’occasion de nous y arrêter qu’un moment pour donner aux porteurs le temps de se reposer ou pour prendre un repas, lorsque la distance était trop longue d’un district à l’autre. Après avoir passé Pong-san, nous côtoyons une montagne, en suivant la route qui fait mille détours pour arriver au sommet. C’est un endroit dangereux où deux ou trois voyageurs n’oseraient s’y aventurer seuls. On se groupe en caravane pour se défendre du tigre qui est le maître, le roi de la montagne. Dans les maisons, on entend continuellement parler des malheurs causés par ces animaux féroces qui sont très nombreux et font disparaître beaucoup d’habitants et de voyageurs.

Au bas de la montagne plusieurs personnes se réunissent à nous, nous sommes en nombre suffisant. Au sommet, il y a une petite maison qui sert d’auberge et une toute petite pagode dédiée au diable du tigre. Je vois un homme qui s’approche de la pagode ; il récite une prière en s’inclinant fréquemment et en se frottant les mains ; il priait pour tout le monde, chaque voyageur eut sa prière spéciale, j’eus aussi la