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Page:Ridel - Ma captivité dans les prisons de Séoul, 1901.pdf/173

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DANS LES PRISONS DE SÉOUL.

c’était l’encombrement de la chambre où l’on me déposait le soir. Après une journée de voyage, au lieu de me reposer en arrivant, j’étais assailli par la foule qui ne s’en allait pas et restait si avant dans la nuit, que je n’avais pas le temps de reposer suffisamment. En vain me suis-je plaint, en vain le mandarin qui m’accompagnait fit-il tous ses efforts pour écarter les visiteurs, il ne put y réussir. Quand il me vit malade, il fut effrayé. « Je suis un peu médecin, me dit-il, je vais vous donner un remède. » Je pris de fait deux potions, mais bien inutilement ; il me fallut souffrir pendant plusieurs jours jusqu’à mon arrivée en Chine.

Nous étions à Tjyoung-hoa, la première ville de la province de Hpyeng-an, à cinquante lieues de la capitale, le dimanche 16 juin.

Dans cette province, le langage est un peu différent de celui de la capitale et du nord de la Corée.

Le lendemain nous devions arriver à Hpyeng-yang, capitale de la province, grande ville entourée de murailles et placée glorieusement sur la rive du fleuve Tai-tong (grande union d’eau). Ce fleuve est navigable, et les grandes barques de Séoul viennent décharger leurs marchandises sous les murs de la ville.