Aller au contenu

Page:Ridel - Ma captivité dans les prisons de Séoul, 1901.pdf/184

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
176
MA CAPTIVITÉ

moins, ajoutai-je, que vous ne vouliez me conserver en Corée, alors je m’établirais ici pour y prêcher la doctrine.

— Eh bien, demain, me dit-il, tout sera prêt pour le départ.

Le lendemain, le mandarin qui m’avait accompagné depuis la capitale et dont la mission était terminée, prit congé de moi. Je le remerciai des. soins qu’il m’avait donnés en route, nous nous souhaitâmes toutes sortes de bonheur, et nous nous séparâmes bons amis. Le mandarin de la ville vint me demander si j’avais bien dormi pendant la nuit et me souhaiter un bon voyage, ce qu’il fit avec une certaine emphase, mais aussi avec assez de bonhomie ; je lui souhaitai la paix et la prospérité, en lui promettant de conserver un bon souvenir de mon passage dans cette ville et de ne jamais oublier la Corée.

— Bon, bon, dit-il, et s’adressant à ceux qui devaient m’accompagner : « Prenez bien soin de lui en route, faites bien attention au passage des rivières et qu’il ne manque de rien. »

— C’est trop de bonté, lui dis-je, jusqu’ici j’ai été bien traité, je n’ai nullement à me plaindre de ceux qui m’ont accompagné, je les en remercie et je voudrais en remercier le gouvernement ; cette conduite à mon égard me fait