II. — Les débuts de mon emprisonnement.
Ur le parcours, les satellites sont empressés,
plusieurs viennent successivement au
devant de nous ; ils se parlent à voix basse,
vont, viennent, courent, c’est une vraie confusion.
Enfin on arrive à la porte du tribunal de droite, on allume deux grandes lanternes ; deux rangs de soldats se forment, on me fait avancer au milieu d’eux ; j’aperçois le vieux Jean qui est à ma droite, nous sommes en plein air ; devant nous, une porte à coulisse en papier s’ouvre, et nous apercevons le grand juge ou préfet de police, assis sur une natte dans son appartement.
L’interrogatoire commence. Connaissant la susceptibilité des coréens pour tout ce qui est de l’étiquette, j’avais résolu d’employer toujours dans mes réponses, la forme polie du langage entre égaux ; aussi dès le début je dis à mon juge.
— Mon intention est de vous parler suivant les règles du langage ; mais comme je suis peu expert en la langue coréenne, il peut m’échapper