quelques expressions peu correctes, je vous prie de n’y pas faire attention. »
Les assistants me regardèrent ébahis et le juge me demanda :
— Comment t’appelles-tu ?
— Je m’appelle Ni.
— Ton prénom ?
— Pok Myeng-Y (ce qui veut dire Félix Clair).
— Depuis quand es-tu venu ?
— Je suis venu à la VIIe lune.
— Par quelle route ?
— Par Tchang-san (cap le plus à l’ouest de la côte de Corée).
— Pourquoi es-tu venu ?
— Pour prêcher la religion catholique et enseigner aux hommes à se bien conduire.
— En as-tu instruit beaucoup ?
— Arrivé depuis si peu de temps, je n’ai pas eu le loisir d’instruire beaucoup de personnes.
— Quels sont ceux qui t’ont amené ?
— Comme la réponse à cette question pourrait causer du dommage à plusieurs personnes, c’est pour moi un devoir de n’y pas répondre.
— Où sont ceux que tu as instruits ?
— Je connais peu le pays, j’ignore où habitent ceux que j’ai pu voir ; de plus par le même mo-