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Page:Ridel - Ma captivité dans les prisons de Séoul, 1901.pdf/82

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MA CAPTIVITÉ DANS LES PRISONS DE SÉOUL.

à les employer sans discernement, ils pourraient se rendre malades et même en mourir.

— Oui, mais le vin de raisin, me disaient-ils. Oh ! comme c’est bon ! nous le connaissons bien.

Comme c’est fort ! reprenait un autre, j’en ai bu quelques verres, et je me suis enivré d’une telle manière, que je ne me suis réveillé que le lendemain.

De fait, ils avaient bu tout le vin de messe de la mission.

Pendant ces premiers temps de mon emprisonnement je n’étais pas maltraité ; le matin et le soir, on me donnait du riz, et au milieu du jour une espèce de bouillie, mais il m’était impossible de changer d’habits, et la vermine me dévorait ; je ne pouvais qu’à grand’peine obtenir de temps en temps un peu d’eau pour me laver les mains et la figure.