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Page:Roy - Guillaume Couture, premier colon de la Pointe-Lévy, 1884.djvu/121

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Pour faciliter sa tâche, de Lauzon découpa sans compter, dans la carte de la seigneurie, de larges domaines qu’il distribua aux communautés ou à des personnes aisées. Celles-ci, opérant sur une moindre échelle, pouvaient attirer plus facilement les colons. On a vu, dès 1648, les jésuites prendre possession d’une étendue de terre considérable[1]. Ces religieux y attirèrent quelques-uns de leurs anciens serviteurs : les Guay et les Amyot[2]

Entre 1650 et 1653, les ursulines et les hospitalières eurent des domaines assez étendus sur les bords des rivières Etchemin et Chaudière. L’ancien gouverneur d’Ailleboust obtint pour sa part, en 1653, un fief de huit arpents de front sur cent soixante arpents de profondeur, dans la plus belle partie de la seigneurie, en


    Lauzon, si l’on en juge par la présence des Lauzon à Québec durant cette période et par le recensement de 1167. La famille Lauzon prenait des terres sur tous les points de la contrée. Elle n’en a colonisé qu’une seule : la côte Lauzon et un petit fief (Lirec) dans l’île d’Orléans. Ce qui lui en restait vers 1690, fut vendu moyennant quelques francs. Les Lauzon étaient alors ou décédés ou repassés en France. (Benjamin Sulte. Histoire des Canadiens-français.)

  1. Près de la moitié de la ville de Lévis s’élève sur l’ancien fief des jésuites.
  2. La famille Guay a fait souche. Les Amyot prirent une autre direction. Un ruisseau qui traverse la paroisse de Saint-David de Lauberivière, près de Lévis, rappelle le souvenir de cet ancien colon.